C’est en 1971 qu’il découvre le monde de la poterie et « Ça m’a plu tout de suite ! Je pourrai exercer ce métier à la campagne !», dit-il avec son accent chaleureux. Il évoque le gamin qu’il était et qui a grandit dans un H.L.M. de Montpellier, rêvant de vivre proche de la nature.
Il devient alors apprenti tourneur à Valbonne, puis tourneur chez Foucard-Jourdan, la dernière poterie traditionnelle en activité de Vallauris. Initié par les derniers vieux potiers de ces célèbres ateliers, il apprend à tourner 100 assiettes à l’heure ! Il faut savoir qu’à cette époque-là, les tourneurs de Vallauris étaient payés à la pièce.
Au détour de la conversation, il y a un nom qui reviendra souvent : celui de Philippe SOURDIVE, son mentor. Dès 1975, c’est auprès de lui qu’il continue son apprentissage, dans le village de Cliousclat, dans la Drôme. C’était l’un des rares potiers à maintenir, voire à ressusciter la tradition de la poterie vernissée. Il y apprendra le décor, l’enfournement et la cuisson au four à bois ainsi que la « fantaisie » du décor au barrolet. P. SOURDIVE avait chez lui de vieilles poteries vernissées, notamment une vieille marmite de St Quentin-La-Poterie, cette pièce lui sera décisive.
Dès cette rencontre, Richard ESTEBAN a su qu’il deviendrait fabricant de poterie traditionnelle vernissée.